Les libellules, belles mais fragiles
Le stade larvaire est essentiel et c’est là que les libellules sont très vulnérables. Elles sont sensibles aux actions de l’homme sur leur milieu de vie : pollutions, drainage, empoissonnement des pièces d’eau, comblement...
Cette sensibilité fait des Odonates des espèces indicatrices reflétant les atteintes et les pressions que subissent les zones humides.
C’est pourquoi le Parc naturel régional du Gâtinais français a co-organisé, avec la Société française d’odonatologie (SFO), un week-end de prospection le long de la rivière Essonne, en juillet dernier.
L’objectif était de récolter toutes les exuvies rencontrées sur les rives. A bord de canoës, l’équipe de 8 bénévoles a descendu l’Essonne en inspectant chaque recoin des rives. Puis le lendemain, c’est à pied que l’équipe a œuvré, munie de filets pour capter les Odonates adultes, les identifier, le tout sans les blesser bien sûr, avant de les relâcher !
Au final ce sont 26 espèces de libellules et 3 espèces parmi les exuvies qui ont pu être identifiées, et on a découvert une nouvelle espèce encore jamais rencontrée sur la vallée de l’Essonne !
Ces prospections sont ouvertes à tous. D’autres week-ends de prospection seront organisés dès le printemps 2017, en fonction des conditions météorologiques.
Ce type d’événement permet d’améliorer sensiblement les connaissances dans une ambiance conviviale !
Exuvie, espèce de vieille peau !
C’est cette enveloppe, qui conserve la forme et tous les détails de la larve, transparente, que l’on nomme exuvie.
Juste en observant une exuvie, un naturaliste peut déterminer une espèce !
La présence d’exuvie indique qu’il s’agit d’un site de reproduction : la libellule s’est reproduite, a pondu et la larve s’est métamorphosée. La zone humide joue un rôle essentiel dans la survie des Odonates, qui sont complètement dépendante d’elle pour pouvoir accomplir leur cycle de vie.
Anax imperator
Anysoptère
Calopteryx
Zygoptère