Brigitte Vermillet

Mardi 4 avril 2017, Brigitte Vermillet, Vice-présidente du Conseil départemental de l’Essonne, déléguée au développement durable et à l’environnement, a été accueillie pour découvrir le Parc naturel régional du Gâtinais français.

Première étape à l’usine de transformation de chanvre « Gâtichanvre » à Prunay sur Essonne.

Accueillie par Jean-Jacques Boussaingault, Président du Parc naturel régional du Gâtinais français et Emmanuelle Guilmault, Directrice, Guy Cappé, Président du SIGAL et Nicolas Dufour, Directeur de Gâtichanvre, Mme Vermillet a visité l’usine de transformation du chanvre, maillon essentiel de la filière locale.

La Société Publique Locale SIGAL est constituée des communes de : Boigneville, Buno-Bonnevaux, Gironville-sur-Essonne, Prunay-sur-Essonne.
Le centre artisanal Jean Michel Daudu à Prunay est réalisé sur une friche industrielle, avec une surface de 3 500 m² sur laquelle s’est ajouté un nouveau bâtiment de 750 m², le centre artisanal porté par une Société Publique Locale  SPL « SIGAL » accueille désormais 17 artisans.
Le nouveau bâtiment construit suivant les recommandations du Grenelle II, a été réalisé avec un procédé dit « bois massif » complété d’une isolation renforcée en laine de bois, d’une centrale photovoltaïque de 36 KVC et d’un système de récupération des eaux de pluie pour une utilisation in situ.
L’implantation de l’usine à Prunay-sur-Essonne a débuté en 2016 : Gâtichanvre a fait l’acquisition en début d’année d’un outil industriel qui fonctionnait dans l’Est de la France.  L’accompagnement au quotidien de Gâtichanvre s’est orienté autour de deux axes principaux :
– appui à la gestion de la partie agricole en encadrant pour partie l’animateur de Gâtichanvre,
– recherche de financements auprès des collectivités territoriales (Conseil régional, Conseil départemental de l’Essonne, Agence de l’Eau) et également auprès de la Banque publique d’investissement.

Deuxième étape dans le plaine de Courances-Fleury, pour découvrir la mise en place de l’agroforesterie.

L’agroforesterie est une technique de culture qui aide à l’enrichissement des sols agricoles. Le projet agro-écologique concerne les plaines entre Courances et Fleury-en-Bière, et vise à terme une conversion totale de 1 800 hectares en agriculture biologique.

Mis en œuvre par l’Association française d’agroforesterie, avec le concours de nombreux acteurs du territoire, ce projet va transformer en profondeur les pratiques agricoles.

Durant l’hiver 2014-2015, une cinquantaine de bénévoles ont planté 2 000 arbres sur 70 hectares de parcelles agricoles. Les arbres, espacés de 7 mètres les uns des autres, sont plantés en lignes espacées de 39 mètres, pour permettre trois passages d’engins de grande largeur.
Cette plantation a coûté près de 100 000 euros. Le Parc en a financé un tiers et a apporté un deuxième tiers avec des fonds européens grâce au programme Leader qu’il porte ; le troisième tiers a été pris en charge par la société civile d’exploitation agricole familiale, que gère Valentine de Ganay.

Troisième étape : un chantier de restauration du bâti exemplaire.

Énergie positive
En 2014, le Parc réalise une étude approfondie sur le bâti ancien, en focalisant sur 6 communes qui avaient des projets de restaurations.
Grâce à cette étude et aux projets qui en ont découlé, le Parc naturel régional du Gâtinais français est le seul territoire d’Île-de-France a avoir reçu le label « Territoires à énergie positive pour la croissance verte », décerné par Ségolène Royal, Ministre de l’écologie, du Développement durable et de l’énergie.
Cela ouvre droit à des aides financières d’un montant de 500 000 € dans un premier temps.
Le 16 décembre 2016 a marqué le début de la rénovation exemplaire d’une maison rachetée par la commune et destinée à devenir un logement à loyer modéré.

Le Parc finance la partie des travaux comprenant l’usage de matériaux naturels et locaux, ici pour un montant de 25 990 € :
– isolation des combles et du plafond en laine de chanvre produit par Gâtichanvre à Prunay-sur-Essonne,
– enduits chaux-chanvre pour l’intérieur de la maison,
– enduits chaux pour l’extérieur,
– remplacement des menuiseries à l’identique, en bois mais plus performantes du point de vue thermique,
– restauration des volets en persiennes,
– installation d’un poêle à bois pour le chauffage.
La fin du chantier est prévue pour mai 2017.