Il y a maintenant quelques années, André Lenoir émet pour la première fois le souhait de faire don d’une partie de ses peintures au Parc naturel régional du Gâtinais français.
C’est avec enthousiasme que le Parc a accepté le don de vingt-cinq tableaux. Nous tenons à remercier André Lenoir pour sa générosité.

Observer ces tableaux, c’est observer au fil des saisons la vie quotidienne du monde rural dans les années 1930/1950.
Monsieur Lenoir nous ouvre une véritable fenêtre sur le passé de notre territoire. Nous pouvons contempler la traite des vaches à l’époque où elle se faisait encore à la main, la récolte des blés avec une faucheuse tractée par des chevaux, la réalisation de meule…
Ses œuvres nous permettent de prendre la pleine mesure de l’évolution des modes de vie, des pratiques agricoles et de la place des animaux sur notre territoire.
Accueillir ces œuvres permet au Parc du Gâtinais français de valoriser le caractère rural de son territoire. En effet, depuis sa création, le Parc attache une importance toute particulière à l’agriculture en apportant notamment son soutien aux filières typiques de son territoire (maraîchage, élevage…) et en favorisant les projets d’activités.

Samedi 17 octobre dernier, de nombreuses personnes sont venues rendre hommage à André Lenoir et à sa générosité, lors du vernissage de l’exposition de ses tableaux à la Maison du Parc.

Caroline Parâtre, Conseillère départementale, Gérard Chanclud, Maire de La Chapelle-la-Reine, Jean-Jacques Boussaingault, Président du Parc naturel régional du Gâtinais français, Guy Crosnier, Conseiller départemental, Denis Meunier, membre du Bureau syndical du Parc et Maire d’Auvers-Saint-Georges, Marie-Gabrielle Bobault, Maire adjointe de Milly-la-Forêt, ont prononcé des discours très chaleureux envers André Lenoir et son travail, devant une assemblée d’élus et d’habitants très émus.

Vernissage expo André Lenoir

Vernissage expo André Lenoir

Voici la liste des 25 tableaux offerts au Parc par André Lenoir.
12 d’entre eux sont exposés à la Maison du Parc.
Ces tableaux constituent une exposition itinérante qui peut être mise à disposition des Communes ou associations qui en feront la demande auprès du Parc.

Le labour
On aperçoit un brabant double.
Cet outil permettait de mettre la terre dans le même sens.

Les semailles
André Lenoir n’a pas connu le temps où l’on semait le grain à la main.
Dans la ferme familiale, ils avaient déjà un semoir.

Passage du rouleau sur les blés
Le rouleau servait à la fois à aplanir la terre et à permettre aux racines de blé de retourner dans la terre après les gelées.

Passage de la bineuse
On passait la bineuse entre les rangs de betterave pour retirer les mauvaises herbes.

Binages des betteraves par des journaliers
« Ce travail était long et difficile. Il fallait embaucher des journaliers payés à la tâche, c’est-à-dire au nombre d’hectares réalisés et non à la journée. Ils devaient notamment dégarnir les rangs pour espacer les betteraves ».

Culture des betteraves
« J’avais des employés pour biner les betteraves. Je faisais appel à des bretons. Après l’arrivée de la moissonneuse, je ne pouvais plus faire appel aux ouvriers. Ils sont alors allés travailler à l’usine ».

Ramassage des betteraves

La moisson
Attelage de 3 chevaux de labour. Il pouvait faucher jusqu’à 3 hectares par jour. La faucheuse faisait environ 1.80m de large.

Journaliers pendant la pause
« La pause de l’après-midi était un véritable moment de convivialité. Chacun avait sa bouteille et pouvait manger de gros pains de 4 livres (2kg) ».

Journalier à la moisson
« Au moment de la moisson, les journaliers ramassaient les bottes qui tombaient de la faucheuse lieuse. Pour faire sécher les bottes, ils les mettaient en petit tas debout ou en croix ». Dans la ferme de Monsieur Lenoir, on passait 15 jours pour le fauchage et 15 jours pour rentrer les bottes.

La rentrée de la moisson
« Il y avait une équipe dans les champs avec un broqueur. Le broqueur prenait une botte et les monter dans la voiture. Dans la voiture il y avait un tasseur qui était chargé de tasser pour que ça ne s’écroule pas. Ce travail représenté un vrai savoir-faire ».

Le montage de la meule
« Il était important que la meule soit bien faite. Pour y parvenir, il fallait acquérir une certaine technique. Pour ne pas la faire tomber, il fallait faire preuve d’une certaine science pour que les bottes ne glissent pas ». En arrière-plan, on retrouve le clocher de l’église de la Chapelle-la-Reine.

La batteuse
« L’entrepreneur battage se déplaçait de client en client. Il était chargé de séparer le grain de la paille. Avant l’arrivée du tracteur, la batteuse fonctionnait à l’aide d’une machine vapeur ».

Retour des champs
« Le chemin de Maurepart mène à l’ancienne ferme de fourche à la Chapelle-la-Reine ».

L’écurie
Écurie inspirée de l’écurie de Monsieur Lenoir. Présence de deux chevaux attelés. On retrouve les chevaux « Mouton« , « Coquet » et « Bouleau« .

Moulin à grain
Représentation du moulin de Beaumont-du-Gâtinais. Aujourd’hui il n’est plus en fonction.

Cour de la ferme de Monsieur Lenoir
Chien de Monsieur Lenoir « Kiki ». A l’entrée de l’étable on aperçoit les vaches.

Dimension : 195 cm x 130 cm

La forge
« Il y avait trois forges à La Chapelle-la-Reine. Celle-ci est inspirée de la forge de Paul Darville. C’était un petit peu notre mécanicien à nous. Il réparait les machines agricoles. C’était un métier ». La forge de Darville est l’une des premières à disparaitre.

Dimension : 195 cm x 130 cm

Tableau peint sur le  « chemin des Ouches »
« Autrefois à La Chapelle-la-Reine, il y avait plus de mille brebis. […] Ces moutons servaient surtout au fumier qui était particulièrement apprécié. C’était le meilleur des fumiers. Les moutons allaient aux champs après la moisson. En hiver, ils étaient nourris avec notamment la pulpe des betteraves ».

Intérieur d’une maison d’autrefois
« Les vieux restaient dans la ferme, les enfants s’occupaient des parents. Ils jouaient un rôle de patriarche. Ils vivaient tous dans une ou deux pièces. On aperçoit la cuisine et le lit avec une alcôve ».

Scène d’intérieur
Parents, grands-parents et enfants partagent le même foyer.

L’étable
« C’était directement du producteur aux consommateurs ! Les gens venaient chercher le lait directement dans l’étable. Souvent c’était les enfants ».

Départ du lait pour la laiterie
« Le lait était ramassé le matin de bonne heure : celui de la veille au soir et celui du matin. Il était amené à la laiterie pour être pasteurisé. Puis, il était envoyé à la gare dans des wagons spéciaux. En roulant le train faisait un peu frigo. Puis le lendemain matin le lait était distribué à Paris ».

Femme qui lave le linge
« Autrefois, il n’y avait pas l’eau courante. La mare servait à faire boire les animaux. Pour laver le linge il n’y avait rien. Les femmes mettaient le linge dans des grands paniers et elles allaient le laver là où il y avait un peu d’eau. Je n’ai pas connu cette époque ».

Les chevaux sous l’orage
André Lenoir montre ici la peur panique qu’avaient ses chevaux lorsqu’il y avait de l’orage.