Le grès, dessinateur de paysages

Le Gâtinais français est habité depuis des temps très reculés. Les hommes préhistoriques y ont laissé leur empreinte… Ne vous méprenez pas sur la région que vous visitez lorsque vous croiserez un menhir ou un dolmen… Vous êtes bien dans le Gâtinais français !
Le sous-sol est en effet composé de grès, les hommes préhistoriques puisaient dans le sous-sol pour l’en extraire. Des milliers d’années plus tard, les hommes y trouvent toujours leur matière première, le grès, matériau noble à la fois doux et rude, résistant au temps et aux pas, pour construire maisons, colombiers, ponts, rues, halles… La halle de Milly-la-Forêt est un exemple de ce que les hommes construisaient au 15e siècle, savant alliage du grès (pour les socles) et du bois (pour la charpente).
Le Gâtinais français compte de nombreux villages de grès, mais cette pierre ne sculpte pas seulement les villages, elle n’hésite pas à apparaître au flanc des plateaux ou au cœur de la forêt sous forme de chaos gréseux, et forme parfois d’étranges paysages : à Larchant, par exemple, faites travailler votre imagination et découvrez l’Éléphant ou la Tortue.
Chaos gréseuxLa forêt des trois Pignons abrite des platières gréseuses, grandes plaques de grès, sur lesquelles se développent une faune et une flore bien spécifiques et très originales, notamment au Coquibus.
Citons l’exemple de ce petit crustacé quasiment endémique, capable de se développer quand la mare de platière est pleine, de stopper tout développement quand la mare s’est asséchée, et de reprendre sa croissance aux premières pluies…