Les plaines de Barbizon et de Chailly-en-Bière ont inspiré à Millet rien moins que son célèbre Angélus.
Elles sont le berceau des peintres « sur motif ». Ces coloristes du 19e siècle, lassés de la peinture académique inspirée de la mythologie et de l’Histoire, s’exilent près de la forêt de Fontainebleau pour s’inspirer des lumières de la nature. Ces jeunes peintres qui vont prendre leurs modèles à l’extérieur, à la recherche d’un nouveau souffle, sont pris pour des révolutionnaires ! Ils ne savent pas encore que, des siècles plus tard, on parlera encore de leur mouvement comme « L’Ecole de Barbizon »…
M. et Mme Ganne, aubergistes à Barbizon, leur proposent le gîte et le couvert à bas prix. Les artistes y ont laissé leurs empreintes sur les murs, les meubles et les boiseries de l’auberge, vestiges d’une journée de pluie qui empêchait toute sortie, ou d’un porte-monnaie vide qui entraînait un dédommagement « en peinture » ! Passant du réfectoire au dortoir au fil des heures, l’Auberge accueille Rousseau, Millet, Diaz, Corot, Sisley, Monet, Renoir… Aujourd’hui, on y admire une magnifique collection de peintures, mais rien ne surpasse l’émotion que dégagent les empreintes des peintres sur les murs : ici une petite sirène, là un affreux bonhomme, partout des paysages…
L’Atelier Théodore Rousseau
Aujourd’hui, l’atelier de Théodore Rousseau permet la présentation en alternance d’expositions temporaires et d’un choix de peintures, estampes et documents permettant d’évoquer la vie et l’œuvre de ce peintre qui a joué un rôle central dans le développement de la vie artistique du village entre 1847 et 1867.
L’œuvre de Théodore Rousseau est présente en particulier à travers un ensemble de 24 cuivres gravés réalisés à la demande d’Alfred Sensier et de Théophile Silvestre en exécution des volontés testamentaires de l’artiste d’après des dessins représentatifs de sa production et présents dans son atelier au moment de sa mort.
Les expositions temporaires sont le plus souvent consacrées à des artistes du 19e siècle spécialistes du paysage, de la peinture animalière ou des sujets paysans. On a pu voir au musée de Barbizon des monographies consacrées à Ferdinand Chaigneau (1985), Rosa Bonheur (1997), Nicolae Grigorescu (2006), Emmanuel Lansyer (2007) ou François-Auguste Ortmans (2009). En 2011, c’est la légende du paysagiste Simon-Mathurin Lantara (1729-1778), souvent considéré comme un précurseur des peintres de Barbizon, qui était évoquée.
Contact
92 Grande Rue
77630 Barbizon
Infos pratiques
Horaires d’ouverture
- Ouvert tous les jours sauf le mardi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30
- En juillet et août de 10h à 12h30 et de 14h à 18h00
Le musée est fermé le 1er mai et du 24 décembre au 1er janvier
Tarifs
3 € et 2 € (plus de 60 ans, bénéficiaires du chèque-vacances)
Gratuit : moins de 26 ans, bénéficiaires des minimas sociaux, demandeurs d’emploi, étudiants, victimes de guerre et leur accompagnateur, personnes handicapées et leur accompagnateur, bénéficiaires Cultures du cœur.