Développer et encourager les initiatives locales
Le Prix Lantara
Tout d’abord, un « prix », une des meilleures façons de récompenser concrètement une action ; mais aussi « Lantara », un peintre né à Oncy-sur-École, amoureux de notre environnement, précurseur de la peinture paysagiste « sur motif » de sujets naturels.
Ce Prix Lantara répond à la demande des organisateurs de manifestations artistiques locales : créer un trophée à l’image du Parc naturel régional du Gâtinais français.
Quelle meilleure solution que de faire appel au savoir-faire et à la créativité des artisans d’art du territoire ?
Chaque trophée créé porte en lui l’esprit Lantara imaginé par chacun des artistes, et permet de faire découvrir les savoir-faire artistiques des forces vives du territoire.
Voici les nouveaux Prix Lantara 2019, tous des épreuves uniques !
Simon Mathurin Lantara est né le 24 mars 1729 à Oncy-sur-École.
Sa condition extrêmement modeste le conduisit au service d’un gardien de bestiaux : autant de temps passé à croquer les paysages ! Le berger remarqua ses crayonnages et le plaça chez un peintre à Versailles. Lantara le quittât pour entrer au service d’un peintre parisien et choisit pour gages les leçons de peinture de son maître. Quand sa confiance en lui fut suffisante, il s’établit rue Saint-Denis, où il vendait ses tableaux à vil prix. Il mourut à quarante-neuf ans le 22 décembre 1778.
Cet artiste « multicartes » était peintre de paysages, de paysages animés, de paysages d’eau, graveur et dessinateur. Ses oeuvres ont toujours été recherchées. Les plus connues sont La Rencontre fâcheuse, Le Pêcheur amoureux, L’Heureux baigneur, Le Berger amoureux, La Nappe d’eau, Les Chasse-marées. Il excellait à rendre les effets du soleil et de la lumière. Il fut le précurseur de la peinture sur motif, de l’École de Barbizon et des Impressionnistes ensuite.
Imaginé par… Aurore Zocchetto, verrier à Milly-la-Forêt
Aurore Zocchetto a utilisé la technique du vitrail, les trophées sont composés de pièces de verres peints à la grisaille, puis cuit à 650 °C pour fixer la peinture dans la matière. Il faut pour une pièce de verre entre 2 et 4 cuissons pour composer un contraste de couleur. Une fois tous les morceaux de verres peints, le montage peut commencer. Les verres sont sertis de plomb, les uns après les autres. Des soudures à l’étain, permettent de fixer tous les plombs entre eux. Beaucoup de manipulation sont nécessaires pour réunir les pièces entre elles. Un socle en métal, permet de mettre en lumière le vitrail.
Pour le prix Lantara, le vitrail est composé de dessins décrivant la nature que Simon-Mathurin Lantara aimait et une phrase qu’Alexandre Lenoir, avait écrite sur lui « Avec de grands talents il avait l’insouciante et la naïveté d’un enfant ». Elle a teinté à la grisaille une petite reproduction d’une peinture de Simon-Mathurin Lantara représentant une vue des environs de Fontainebleau, ainsi qu’une reproduction du logo du Parc.
Imaginé par…
Katherine Dara, céramiste à Villiers-sous-Grez et Marie-Lys Hagenmüller, photographe à Auvers-Saint-Georges
Katherine Dara manie l’art de la céramique et du collage de papier. Pour mêler ses deux passions, elle insère ses collages dans ses céramiques. Elle a rencontré Marie-Lys Hagenmüller, photographe passionnée par les richesses naturelles, culturelles et humaines du Parc.
Et voici ce Prix Lantara, à quatre mains : un support en faïence tourné, cuit et émaillé par Katherine Dara. La photo de Marie-Lys Hagenmüller, une abeille butinant sur une fleur de safran, deux emblèmes du Parc, est réalisée en chromo puis le support est cuit une troisième fois afin d’être fixé et de rendre le plat utilisable.
Imaginé par…
Philippe Bouveret, sculpteur et inventeur à Courances
L’oeuvre de Philippe Bouveret se construit autour de deux constantes : le mouvement et l’eau. Ses sculptures s’animent au contact de facteurs naturels comme la pression atmosphérique, la chaleur, l’évaporation, la dilatation… Le mouvement influé à ses oeuvres est lent, calme, silencieux, aléatoire.
Pour le Prix Lantara, Philippe Bouveret fait battre un coeur dans une bouteille c’est la bouteille d’eau de vie. La goutte d’eau qui descend rassemble les deux fils métalliques pour passer et fait battre le coeur.
Imaginé par…
Alain Noret, ébéniste d’art et marqueteur à Amponville
Alain conçoit, crée, fabrique et restaure des meubles et objets. Il travaille les essences de bois les plus variées et une vaste palette de matières, de textures et de couleurs. La marqueterie offre une large place à l’imagination et à la créativité.
Pour le Prix Lantara, Alain Noret a réalisé une oeuvre en marqueterie : le motif noir n’est pas dessiné comme pourrait le laisser penser la finesse du trait, c’est une incrustation d’une autre essence de bois dans le tableau de bois, tout comme les symboles du logo du Parc du Gâtinais.
Imaginé par…
Caroline Delépine, graveur en taille douce à Cély-en-Bière
Au-delà de la technique et du travail sur métal, c’est la recherche esthétique qui mène sa démarche. Eau-forte ou manière noire, pointe sèche et surtout taille douce au burin, toutes les techniques sont mises au service de l’oeuvre.
Pour le Prix Lantara, Caroline Delépine a choisi de représenter les métiers d’art (graveur, tapissier, photographe, peintre…). La technique employée est la gravure en taille douce, sur une planche de laiton, encrée puis imprimée sur papier chiffon à la presse à bras.
Imaginé par…
Frédéric Alary, verrier, souffleur de verre à Soisy-sur-École
Frédéric Alary souffle le verre depuis plus de deux ans. Issu d’une famille de verriers, il s’est formé et a côtoyé des maîtres en la matière. Ce métier-passion le pousse aujourd’hui à expérimenter et à diversifier son travail. Il crée régulièrement de nouvelles collections pour la Verrerie d’art de Soisy et embellit le jardin avec des sculptures de verre.
Pour le Prix Lantara, Frédéric Alary s’est inspiré de la nature : il s’est servi d’une plaque de verre extra blanc sur laquelle il a collé une oeuvre en verre coulé évoquant la forêt.
Imaginé par…
Marielle Spalony, scénographe à Dannemois
Scénographe, Marielle s’oriente vers la sculpture en bois et en fil (aluminium, inox, fer…) et en lumière. C’est son métier de scénographe au théâtre pour lequel elle crée des maquettes, dessins… qui l’a conduite à la sculpture.
Pour le Prix Lantara, Marielle Spalony a choisi de délivrer avec une grande poésie deux message fondamentaux : protégeons notre planète et préservons nos amitiés. Par un jeu de métal et de lumière, elle a créé un personnage tenant la Terre illuminée entre ses bras, et une ronde d’amis, de membres d’une famille… À vous d’imaginer !
Imaginé par…
Bénédicte Barrat, graphiste-illustratrice à Milly-la-Forêt
Autant passionnée par le graphisme que par l’illustration, elle jongle entre ces deux pratiques pour les travaux qu’on lui confie : documents de communication pour des professionnels, mais aussi faire-part, carte d’anniversaire… pour les particuliers.
Pour le Prix Lantara, Bénédicte Barrat a choisi d’employer la technique du dessin centré, appelé aussi mandala. C’est un motif répétitif en cercle qui appelle à l’harmonie, car quand on le regarde, notre regard est guidé vers le centre, amenant à une sérénité. Elle utilise comme motifs : le cresson, l’abeille, la menthe poivrée, le safran…
Imaginé par…
Yves Dupeu, peintre doreur à Buno-Bonnevaux
Yves Dupeu maîtrise les deux techniques de dorure à la feuille permettant de dorer tous les supports :
– la dorure à l’eau pour le mobilier intérieur, cadres, fauteuils, boiseries qui comporte 22 opérations,
– la dorure à l’huile pour les supports extérieurs comme le fer forgé, le plomb, les coupoles, les grilles, les balcons, qui ne comporte que 4 opérations.
Pour le Prix Lantara, Yves Dupeu a utilisé la dorure à l’huile : des roses et des épis d’orge en fer forgé peints et dorés à la main à la feuille d’or de Versailles.
Imaginé par…
Cathy Lagarrigue, sculpteur à Saint-Martin-en-Bière
Cathy Lagarrigue propose des sculptures fabriquées suivant son thème de « La forêt ». Une recherche de lien entre l’homme et la forêt. Cela s’exprime au travers de sculptures employant de l’argile teinté en rouge dans la masse avec des oxydes naturels. Après cuisson à haute température, l’incorporation de bois et de corail apportent le mouvement et le caractère spécifique finaux à chaque sculpture.
Pour le Prix Lantara, Kathy Lagarrigue a créé des sculptures évoquant le lien entre l’humain et la forêt, dans les tons chauds qui caractérisent ses oeuvres.