La diversité dans toute sa splendeur

Ce massif forestier tire une partie de sa richesse dans les espaces ouverts dépourvus d’arbres comme les landes, les prairies ou encore les pelouses. Hérités des évènements naturels tels que les tempêtes ou les incendies autant que par la nature géologique des terrains, ces milieux sont également le fruit d’anciennes pratiques agricoles. Historiquement, les riverains et éleveurs faisaient pâturer leurs animaux, entretenant ainsi des espaces dégagés comme les landes qui occupaient près du tiers de la surface du massif. Aujourd’hui, le travail de préservation des espèces inféodées à ce type de milieux consiste à rouvrir ces espaces envahis à nouveau par les arbres et arbustes depuis le début de la déprise agricole. Un beau paradoxe !
Le massif en actions
Le massif de Fontainebleau est une zone de protection spéciale pour des oiseaux vulnérables et rares (à l’échelle européenne). Notons par exemple ceux qui nichent au sol et disparaissent si la plaine s’embroussaille, comme l’engoulevent d’Europe ou encore l’alouette lulu.
Concrètement, il s’agit de proposer des contrats aux propriétaires volontaires afin de conserver et restaurer les conditions de vie favorables à ces espèces. Cela passe notamment par le financement de travaux de débroussaillage, de fauche, ou encore de restauration des pratiques pastorales.
Afin de compléter les actions engagées grâce aux contrats Natura 2000, l’Association des Naturalistes de la Vallée du Loing (ANVL) initie des chantiers écologiques grâce à la mobilisation de son réseau. Ponctuellement, la Fondation Nicolas Hulot met en relation des entreprises dans une démarche d’éco-volontariat avec l’association. C’est par ce biais que près de deux hectares de landes à Larchant ont fait l’objet d’un chantier bénévole début septembre. Une quarantaine de volontaires d’une entreprise privée (Greenaffair) sont venus couper et arracher les jeunes pins qui commençaient à envahir ce milieu ouvert.
En parallèle des interventions ponctuelles, la reconquête de ces espaces ouverts par les moutons s’avère être un moyen efficace, naturel, peu coûteux et surtout pérenne. Les moutons, en se nourrissant de végétaux herbacés et de ligneux, limitent l’embroussaillement.
Le rétablissement du pastoralisme sur le massif,  pratique disparue à Fontainebleau depuis la fin du XXe siècle, était donc un des objectifs des animateurs du site Natura 2000 pour préserver à long terme la diversité d’habitats. Défi relevé depuis le printemps 2015 puisqu’un troupeau de brebis et son berger se sont installés et transitent sur les différentes plaines et landes du massif.

Les chantiers nature

La transhumance

Carte d'identité

Massif de Fontainebleau

  • Création : 20 octobre 2004
  • 28 092 hectares
  • Achères-la-Forêt, Arbonne-la-Forêt, Avon, Barbizon, Bois-le-Roi, Boissy-aux-Cailles, Bourron-Marlotte, Chailly-en-Bière, La Chapelle-la-Reine, Dammarie-les-Lys, Fleury-en-Bière, Fontainebleau, Grez-sur-Loing, Larchant, Montigny-sur-Loing, Moret-sur-Loing, Noisy-sur-Ecole, Recloses, La Rochette, Saint-Martin-en-Bière, Saint-Pierre-lès-Nemours, Samois-sur-Seine, Thomery, Tousson, Ury, Veneux-les-Sablons, Villiers-en-Bière, Villiers-sous-Grez, Le Vaudoué, Courances, Milly-la-Forêt
  • 24 habitats, 14 espèces, 17 espèces d’oiseaux d’intérêt communautaire
  • Animation : ANVL et ONF Fontainebleau
  • Pour en savoir plus : le site internet du massif de Fontainebleau

Le site Natura 2000 du massif de Fontainebleau en images

La transhumance sur le site Natura 2000 du massif de Fontainebleau en images