Un abri orné a été scanné en 3D : visite virtuelle avec décryptage des différentes gravures rupestres.

Les chaos gréseux du sud de l’Île-de-France recèlent un patrimoine discret et méconnu dénommé « art rupestre de Fontainebleau ».
Il s’agit de représentations essentiellement gravées disposées sur les parois des petites cavités des blocs rocheux, les « abris ornés ».
Signalés pour la première fois en 1864 à Ballancourt-sur-Essonne, les abris ornés, au nombre de 1.200 environ à ce jour, sont dispersés de façon irrégulière dans l’ensemble des formations gréseuses, sans situation préférentielle par rapport au relief ou à l’orientation. Leur découverte est donc aléatoire.
La technique de gravure utilisée, le rainurage, est adaptée à la nature de la roche et à sa dureté. Elle favorise les tracés rectilignes et géométriques. Les outils à graver, dénommés gravoirs, étaient de simples éclats de grès dont les arêtes présentent un émoussé caractéristique.
Le répertoire est principalement non figuratif et stéréotypé. Les gravures semi-figuratives, toujours schématiques, sont peu fréquentes : représentations humaines et animalières. Les autres techniques de gravures comme le tracé linéaire, le raclage ou le piquetage ont rarement été utilisées. Les peintures sont rarissimes.
L’art rupestre dit de Fontainebleau s’étale dans le temps depuis les débuts de l’art préhistorique, au Paléolithique supérieur, jusqu’aux temps modernes, mais de façon inégale suivant les périodes. La période du Mésolithique (-9500/-5500) est la plus représentée.

Un sentier mettant en lumière l’art rupestre a été créé au Vaudoué (77760).