La Chèvrerie de Boisminard

Produits du lait de chèvre

Un parfum de terroir flotte sur la Chèvrerie de Boisminard, et on se laisse volontiers porter par la tranquillité ambiante. Jusqu’à ce que les chèvres de Delphine Soyer sortent, car là, c’est la cavalcade ! Rencontre avec une éleveuse locale qui a à cœur de choyer ses animaux et de produire de bons fromages.

Quand elle a repris la Chèvrerie de Boisminard en décembre 2016, Delphine Soyer avait un objectif en tête : des animaux bien traités et des fromages de qualité.
Delphine connaît bien le métier, outre ses formations, elle fréquente la Chèvrerie depuis qu’elle a 14 ans.
Originaire de Buno-Bonnevaux, je venais à la Chèvrerie avec mes parents, puis les week-ends et vacances pour donner un coup de main, ensuite pour des stages, et j’ai été embauchée pendant 10 ans.
 » Quand les anciens propriétaires ont mis en vente, j’ai longuement réfléchi, et je me suis lancée. Ces chèvres, je les connais depuis des années, pour certaines j’ai choisi leur prénom ! Je suis passionnée par mon élevage et passe beaucoup de temps à m’en occuper. Alors j’ai mis en place de nouveaux modes de travail pour leur bien-être, comme la lactation longue, les chèvres ont un chevreau tous les deux ans et non tous les ans, et la mono-traite. Ce n’est pas le moment le plus agréable de la journée pour elles, alors je limite à une fois par jour le matin. Je ne savais pas à quoi m’attendre en divisant par deux la traite, j’avais peur de réduire ma production de fromages. Pas du tout ! Le lait est de tellement bonne qualité, riche en matières grasses et protéïques, que ma production reste égale.
Je leur fournis une bonne nourriture, du maïs produit dans la région, et du bon foin en provenance de la Camargue. Je peux vous dire qu’il n’y a aucun gâchis !
Mes chèvres ont accès à l’extérieur à volonté, elles vivent leur vie, je prévois des travaux pour laisser ouvert même en hiver. Le soleil c’est bon pour la santé !
Je fais tout pour apporter à mon élevage une qualité de vie pour leur bien-être, la qualité de mes fromages en dépend.
J’ai arrêté la production de viande, car je me refuse de les voir partir à l’abattoir : quand elles ne produisent plus beaucoup de lait, je les garde ou je les place chez des particuliers afin qu’elles aient une retraite bien méritée.
Mes chèvres sont comme mes animaux de compagnie, on vit avec elles au quotidien. Elles sont suivies par un vétérinaire qui se déplace et intervient en cas de nécessité.
Je consacre également beaucoup de temps à la fabrication du fromage. Je transforme 100 % du lait de mes chèvres sur l’exploitation. »