Connaissez-vous le PIF PAF POUF du carrier ?
C'est ce genre d'anecdotes que le Parc naturel régional du Gâtinais français veut conserver, en récoltant la mémoire des carriers, qui ne se transmet que de bouche... à oreille !
Pour les immortaliser, Pauline Sauveur, auteure, prend la plume...
La mémoire des carriers de grès du territoire du Gâtinais constitue une richesse patrimoniale locale qu’il importe de conserver. Pauline Sauveur, auteure, a été invitée en résidence pour approcher le sujet.
Le Parc a entrepris de collecter des témoignages des descendants de carriers de grès afin de conserver cette mémoire ouvrière. L’extraction du grès a marqué l’histoire du Gâtinais. Les carrières ont façonné les villages du territoire et elles ont notamment fourni Paris en pavés et en bordures de trottoirs. La collecte et la valorisation de cette mémoire sont engagées depuis deux ans par le Parc – opération qui va prendre une dimension nouvelle grâce à cette résidence d’écrivain.
Pauline Sauveur habite en région Centre. Elle est écrivain, photographe et architecte. Elle va séjourner régulièrement à Gironville-sur-Essonne, hébergée par l’association Lire c’est partir de novembre 2015 à juillet 2016.
La résidence sera l’occasion pour elle de mener à la fois un projet personnel d’écriture et, en partenariat avec le Parc et la Bibliothèque départementale de l’Essonne, de développer des actions, des rencontres avec le public et des lectures.
Tandis que la collecte que conduit le Parc vise à constituer un corpus historique, le rôle de l’écrivain sera de donner à cette mémoire une dimension artistique.
C’est dans le cadre d’une convention signée entre le Conseil régional d’Île-de-France et le Conseil départemental de l’Essonne, en partenariat avec le Parc, que cette résidence d’écrivain a été imaginée.
Crédits photos :
Carrière en couverture : Pauline Sauveur
Portrait de Pauline Sauveur : Marie-Lys Hagenmüller
Ce projet va commencer, pour moi, par la découverte du territoire. Je vais me plonger dans l’histoire et les témoignages récoltés bien sûr, mais aussi découvrir d’anciennes carrières ou celles en fonctionnement, en apprendre plus sur le grès, m’imprégner des rencontres à venir. Le but est de nourrir l’écriture de toute cette matière-là, et d’imaginer ce qui pourrait être partagé à travers les actions avec le public.
On va par exemple utiliser un bibliobus comme atelier mobile, pour proposer des ateliers d’écriture, des lectures. C’est une invitation à participer. L’ensemble des éléments réalisés sera mis en valeur à la fin de la résidence à travers une restitution proposée au public.